La pêche au bar

La pêche au bar en 2020

Le bar, un poisson mal barré ?

Au moment de choisir son poisson, il est souvent difficile de s’y retrouver parmi ceux que l’on peut consommer et ceux qui sont en danger. Pour y voir plus clair, consoGloble.com vous présente les différentes espèces. Aujourd’hui, nous traiterons du bar, un poisson que l’on peut encore consommer à condition de bien vérifier sa provenance.

 

Le bar fait depuis longtemps l’objet d’une aquaculture extensive. Les principaux pays producteurs mondiaux de bar sont la Grèce, la Turquie, l’Espagne, l’Italie, la France et la Croatie.

La valliculture (pisciculture effectuée dans un marais salant ou une cuvette d’eau de mer) en Italie,et les esteros (vaste réseau de marécages et d’étangs) du sud de l’Argentine pratiquent toujours une forme d’élevage particulière : les bars sont emprisonnés dans des lagunes ou des bassins aménagés, souvent des salines lors des migrations saisonnières. De février à mars, les barrières restent ouvertes afin de capturer des juvéniles.

Les fermes marines qui assurent le grossissement des alevins, fonctionnent toute l’année. Il faut environ deux ans et demi pour produire un poisson de 350 à 400 g.

 

Élevage de bars © sezer66

Dans les années 1960, la raréfaction des juvéniles et l’essor de l’élevage du saumon dans le nord de l’Europe ont stimulé l’élevage intensif du bar. Ce type d’aquaculture met en oeuvre des techniques d’écloserie très complexes et nécessite la production d’aliments adaptés.

Certains stock en danger critique

Depuis 2005, le stock couvrant la mer Celtique, la Manche, la mer d’Irlande et la mer du Nord présente des signes de décroissance de la biomasse reproductive, due à une exploitation intensive dans la zone (effort de pêche deux fois et demi supérieur au niveau optimum). Une évaluation scientifique en 2014 a mis en évidence le besoin de diminuer drastiquement l’effort de pêche pour assurer un retour à des conditions d’exploitation durable.

Suite à l’alerte des scientifiques en 2014 sur le stock Nord, un plan de gestion en urgence a été adopté par la Commission européenne. La pêche au bar a été fermée dans cette zone les six premiers mois de l’année 2016 puis toute l’année 2017 (exception faite aux ligneurs : seulement deux mois d’arrêt en février-mars en 2016 et 2017). La pêche récréative avait également été interdite les six premiers mois de l’année et limitée à 1 spécimen autorisé par pêcheur par jour sur le second semestre (la pratique du « no kill » est autorisée). Sous réserve du respect de ces mesures, les scientifiques estiment qu’il faudra entre 4 et 7 ans pour que le stock se rétablisse.

La Belgique importe 700 tonnes de bar par an (de pêche et d’aquaculture) provenant de Méditerranée et de mer du Nord. 

Les bars capturés en pêche de loisir devront désormais être relâchés

Les 28 états membres de l’Union européenne ont conclu mercredi 13 décembre 2017, un accord relatif aux quotas de pêche dans l’Atlantique et la mer du Nord. Il prévoit, notamment, l’augmentation de certains quotas de pêche comme la sole, la langoustine et le chinchard.

Quant à la pêche du bar, de nouvelles restrictions pour les pêcheurs et les activités de loisir  viennent renforcer une pêche déjà très encadrée. Le Conseil a reconnu « le mauvais état des stocks dans la mer Celtique, la Manche, la mer d’Irlande et le sud de la mer du Nord ».

Les pêcheurs « loisir », eux, n’auront le droit de pêcher le bar que s’ils remettent leur prise à l’eau. Une mesure en vigueur tout au long de l’année au nord du 48e parallèle.

Taille minium : OUI

La taille minimale de commercialisation est :

      

 42 cm en mer du Nord, Manche, mer Celtique et mer d’Irlande·         

38 cm dans le Golfe de Gascogne et les eaux ibériques

25 cm en mer Méditerranée

 

Sanctions

En cas de :

  • Non-respect des règles relatives à la taille et au poids des poissons,
  • utilisation d'engin, appareil, moyen de détection non autorisés,
  • utilisation d'un bateau qui ne correspond pas à celui figurant sur le titre de navigation,

vous pouvez vous voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 22 500 €.

 

Date de dernière mise à jour : 30/12/2019